Bonjour, merci de vous être rendu disponible et d’être parmi nous cet après-midi pour partager votre parcours et les étapes que vous avez franchies pour en arriver là où vous en êtes actuellement ! Tout d’abord, pour commencer, parlez-nous un peu plus de votre parcours et de ce qu’il y a réellement eu dans votre expérience !
Actuellement, je m’appelle Thomas Dupont, j’ai 26 ans et je vis à Toulouse. En fait, je n’ai commencé à comprendre que j’avais une identité autre que celle qui m’avait été assignée à la naissance avant l’âge de 15 ans. C’était la première fois que je comprenais que ma véritable identité était complètement différente. Avant cela, quand j’étais en 6ème, je n’arrêtais pas de dire que je voulais être un garçon.
Alors, qu’est-ce qui a fait que cette prise de conscience s’est développée ?
C’est à cette époque que j’ai réalisé que je ne comprenais pas encore vraiment à quoi ressemblent réellement les personnes transgenres. C’est ce qui a initié mon changement, surtout après avoir parlé émotionnellement avec ma mère.
Nous avons regardé une vidéo sur l’histoire de Ryland Whittington et elle a dit après la vidéo qu’elle me trouvait très semblable à Ryland. Mais à cette époque, je ne savais pas vraiment ce qu’était une transgenre. J’ai donc dit à ma mère que j’étais gay parce que c’était la seule chose que je connaissais et que j’avais prise pour moi, voire , que j’ai adoptée.
Alors, comment en êtes-vous finalement parvenu à accepter que vous êtes trans ?
C’était quelques mois après que j’ai parlé à ma mère. J’ai fait beaucoup de recherches et de compréhension de moi-même et de mon corps. Du coup, c’était un moment calme où il n’y avait que moi et ma mère ,je lui ai dit: “Tu avais raison maman, j’avais juste besoin de me découvrir par moi-même”. C’était quand j’avais 16 ans.
Alors peux-tu nous en dire un peu plus sur ta transition ?
En fait, lorsque j’ai commencé ma transition, c’était ma deuxième année de lycée. Tout a commencé par un changement de nom et de pronom. C’était aussi pendant l’été et ma famille et moi avons eu beaucoup de temps pour nous habituer au changement avant de changer de nom sur les réseaux sociaux. Ma famille et moi avons recherché de nombreux soins d’affirmation de genre, c’est-à-dire des psychologues compétents pour nous aider à comprendre les différents aspects de la transition réelle.
Et comment ça s’est passé dans votre école alors ?
C’est ma mère qui discutait beaucoup avec le personnel de l’établissement, car il n’y avait pas d’élèves comme ça avant moi. Vraiment, c’était plein de défis, mais l’école a compris que je n’étais pas le problème et que je n’allais pas en être la cause, vous savez ? Nous avons donc beaucoup travaillé ensemble pour que des changements durables puissent avoir lieu. C’est-à-dire que je voulais vraiment laisser un impact positif aux futures et éventuelles personnes transgenres de l’école.
Est-ce qu’il y a eu d’autres obstacles dans les cours de l’école et en dehors de l’école aussi ?
Effectivement, c’était à l’université lorsque j’ai essayé de rejoindre l’armée. Mes collègues et autres ne comprenaient pas vraiment comment ils pouvaient accepter que j’étais une identité transgenre sans que cela pose des problèmes de compréhension. Mais mes tentatives pour rejoindre l’armée ont échoué, d’autant plus qu’il y avait beaucoup de parti anti-trans auparavant et que l’on n’acceptait pas ces personnes dans l’armée. Donc, c’était un peu difficile.
Alors, finalement, avez-vous trouvé des astuces qui vous ont aidé à trouver votre voie professionnelle ?
Pour ce que j’ai réellement vécu, la persévérance était la clé. En fait, j’ai bénéficié d’un soutien et de soins qui ont véritablement affirmé mon genre et qui m’ont permis d’acquérir la confiance dont j’avais besoin pour réussir. Maintenant, sachant que je travaille dans la finance, j’ai eu des soins et donc, il est désormais possible de partager mon identité transgenre avec des personnes en qui j’ai confiance. finalement j’ai pu enfin prendre conscience que j’avais du potentiel par rapport à mon travail et j’ai vu qu’il y avait vraiment une différence par rapport à tout ce que j’avais fait avant ma transition.
Y a-t-il des conseils que vous aimeriez donner aux jeunes transgenres qui traversent une période similaire à la vôtre ?
Si j’avais des conseils, je conseillerais plutôt aux jeunes transgenres novices de trouver du soutien, que ce soit auprès de la famille, des amis ou des professionnels de santé ou autres ! Le plus important serait de rencontrer des personnes assez compréhensives et qui pourront aussi vous soutenir. Il faut donc être patient, que ce soit avec soi-même ou dans l’acceptation des sauts, et enfin, il faut aller chercher de l’aide là où on peut en trouver. Le plus important est que votre identité soit valide et que vous réalisiez que votre vie vaut la peine d’être vécue.
En tout cas, merci beaucoup Thomas de nous faire partager cette merveilleuse et inspirante histoire !
Je vous remercie également de cette opportunité que vosu m’avez donné pour poouvoir partager mon parcours.
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